Une consommation excessive et régulière d’alcool a une incidence sur l’état de santé. Elle peut être à l’origine de maladies graves comme un cancer du foie, du sein ou des voies aérodigestives, mais aussi une cirrhose, des pathologies cardiovasculaires, etc.
La dépendance de l’alcool favorise également l’isolement social et peut avoir des répercussions sur la santé psychologique de la personne dépendante.
Enfin, la prise excessive d’alcool peut amener à adopter des comportements dangereux pour soi et pour autrui comme la conduite en état d’ivresse.
La prise en charge de l’alcoolodépendance ne peut se faire que si la personne atteinte est à l’origine de cette décision. Elle doit avoir conscience de son état et des risques associés à ce dernier.
La limite entre une consommation d’alcool sans risques et une consommation excessive est difficile à établir.
L’OMS (organisation mondiale de la santé) a défini des seuils à partir desquels on peut craindre des répercussions à long terme sur la santé du consommateur.
On estime ainsi que la consommation d’alcool ne doit pas dépasser :
Une unité d’alcool correspond à 10g d’alcool, soit à un verre de vin standard (10 cl), un verre de whisky (2,5 cl), 25 cl de bière. Tout dépend de l’alcool bu.
Ces seuils ne sont qu’indicatifs pour déterminer si une personne est dépendante à l’alcool. L’alcoolodépendance se détermine également sur la capacité à ne pas boire d’alcool pendant un ou plusieurs jours.
Dans tous les cas, en cas de doute, une consultation chez votre médecin traitant permettra de faire le point sur votre consommation d’alcool. Il existe également des structures anonymes et gratuites comme les CSAPA (centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie).
Traiter une addiction à l’alcool est long. Il n’existe pas de traitements miracles qui permettent de ne plus sentir les effets de la dépendance en quelques jours. C’est pourquoi la motivation du patient est déterminante pour la réussite du traitement.
Par ailleurs, la prise en charge ne doit pas être seulement médicale. Elle doit également être sociale et psychologique.
La phase de sevrage est une étape obligatoire dans le traitement de l’alcoolodépendance. Celle-ci peut se faire à domicile, dans un établissement public ou dans une clinique privée.
Le coût et le remboursement par l’assurance maladie ne sont pas les mêmes. En effet, les cures de désintoxication dans un établissement privé sont beaucoup plus onéreuses que dans les structures publiques. Il convient alors de vérifier que votre mutuelle propose un forfait prenant en charge l’addictologie.
En cas d’hospitalisation dans un établissement public, seul le forfait hospitalier est à votre charge. Il est rarement remboursé par votre complémentaire santé.
Lors de cette phase de sevrage, il est recommandé de beaucoup s’hydrater. Des vitamines B1 et B6 seront prescrites ainsi qu’un traitement à base de benzodiazépines.
L’étape suivante est la plus longue et la plus difficile : faire preuve d’une abstinence totale afin de ne pas retomber dans la dépendance à l’alcool. La prise en charge psychologique et sociale est alors primordiale pour accompagner le patient dans sa lutte quotidienne.
Au niveau médical, certains médicaments comme l’Acamprosate, le Disulfirame ou la Naltrexone agissent sur le cerveau et dissuadent de consommer de l’alcool. Le Bacloflène est également utilisé même si son autorisation de mise sur le marché ne concerne pas le traitement de l’alcoolisme.
Il est d’ailleurs au cœur de vives discussions depuis la décision cet été de l’agence nationale de sécurité du médicament de diminuer la dose autorisée.
Pour information : Alcool Info Service : 0 980 980 930
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