Où trouve-t-on des perturbateurs endocriniens ?
Ces substances nocives pour l’organisme se retrouvent partout :
- dans l’eau,
- dans l’alimentation,
- dans l’environnement (plastique et textile notamment),
- dans les produits d’entretien,
- dans les cosmétiques,
- dans les conserves,
- dans les emballages,
- dans des médicaments comme le montrent les exemples du Distilbène interdit en 1977 et de la Dépakine dont la notice ne fait mention des risques encourus par les femmes enceintes que depuis 2006.
L’un des perturbateurs endocriniens le plus connu du public est le BPA ou Biphénol A. Il est interdit dans les biberons depuis 2010 et dans les contenants alimentaires depuis 2015.
Quelles sont les conséquences connues de ces substances sur l’organisme ?
Ces substances vont s’attaquer aux organes du système endocrinien. Ce sont ces derniers qui sécrètent les hormones nécessaires à assurer un certain équilibre au sein de l’organisme.
Les perturbateurs endocriniens vont donc empêcher le bon fonctionnement des organes suivants :
- hypophyse,
- thyroïde,
- thymus,
- glandes surrénales,
- pancréas,
- testicules,
- ovaires.
Certaines études ont démontré le lien direct entre certains perturbateurs endocriniens et certains troubles comme :
- des malformations congénitales,
- certaines formes d’autisme,
- une puberté précoce,
- le diabète,
- l’obésité,
- certains cancers,
- la baisse de la fertilité,
- des troubles du comportement.
On considère que les perturbateurs endocriniens sont nocifs lorsque notre organisme entre en contact avec une grande quantité de ces substances. Mais de récentes études montrent que certaines d’entre eux peuvent avoir une action pathogène même à faible dose. Par ailleurs, lorsqu’on est en contact avec plusieurs perturbateurs endocriniens, des interactions ont lieu entre eux et peuvent amplifier leur nocivité.
Des chercheurs américains estiment que les troubles causés par les perturbateurs endocriniens coûtent entre 150 et 270 millions d’euros à l’Union européenne chaque année.
Le poids qu’ils pèsent sur notre système de santé est donc conséquent. Les complémentaires santé sont également concernées puisqu’elles remboursent le reste à charge des patients dans la limite des garanties souscrites.
Comment limiter le contact avec les perturbateurs endocriniens ?
Il n’est pas possible d’éviter complètement les perturbateurs endocriniens dans notre vie quotidienne. Mais certaines astuces, simples à suivre, permettre de réduire nos interactions avec ce genre de substances nocives.
Il est ainsi conseillé de ne pas utiliser des produits d’entretien synthétiques et de privilégier des composants naturels comme le savon noir, le vinaigre blanc ou le bicarbonate de soude. Les légumes doivent être correctement lavés, surtout s’ils ne sont pas pelés. Les boites de conserve sont à éviter. Pour conserver vos aliments, oubliez les boites en plastique et préférez des contenants en verre.
Les objets en plastique ou en textile neufs dégagent pendant quelques mois des substances nocives. Si vous ou une personne de votre foyer est considérée comme à risque (nourrissons, enfants, adolescents, femmes enceintes), évitez d’installer ces objets neufs. Préférez des matériaux d’origine naturelle.
Enfin, il est important d’aérer tous les jours son logement afin de renouveler l’air et limiter au maximum la pollution intérieure.