Pourquoi acheter une voiture quand on peut la louer à son voisin pour la journée ?
Pourquoi réserver une chambre d'hôtel lorsque l'on peut loger chez l'habitant à moindre coût ?
L'économie collaborative est en plein boom depuis plusieurs années et représente une part de plus en plus importante des échanges entre particuliers.
Les sites tels que Ouicar, Airbnb ou Zilok mettent en relation des particuliers entre eux (peer-to-peer) dans le but de commercer sans intermédiaire et donc au coût le plus juste.
Ces nouvelles pratiques arrivent désormais dans le domaine très traditionnel de l'assurance automobile ou de l'assurance spéciale seniors mais dans une moindre mesure.
Le phénomène est d'autant plus évident qu'il colle parfaitement avec le climat actuel et profite de 2 tendances de notre société:
De plus, l'assurance est un domaine que les consommateurs estiment flou, avec beaucoup trop d'intermédiaires, trop d'offres peu lisibles et pas toujours conçues selon leurs besoins réels.
L'assurance collaborative permet de reprendre la main sur un sujet qui échappe à la majorité des assurés.
Au contraire, elle peut également permettre à une partie de la population plus élitiste de bénéficier de produits spécifiques à leurs attentes et de se distinguer un peu plus du reste de leurs concitoyens.
3 tendances, plus ou moins ambitieuses, se profilent.
Elles sont toutes tournées vers un mode d'achat en nombre, avec une participation relative des acteurs classiques de l'assurance.
Il s'agit du phénomène de base de la consommation collaborative qui existe depuis plusieurs années.
L'achat groupé intervient dans la conception des contrats d'assurances ou dans son mode de distribution.
L'exemple le plus récent concerne la mise en place d'un contrat collectif de mutuelle santé au sein d'une commune de la Drôme à l'ensemble des administrés qui avaient du mal à trouver une garantie satisfaisante à un tarif moins cher.
Pour ce qui est de la distribution des contrats pour un nombre important de membres, le site britannique boughtbymany.com propose entre autres à ses membres des assurances soient très pointues comme une couverture santé chien pour une race en particulier ou une assurance voyage expatriés pour les diabétiques.
L'intérêt de ce système est double: soit le nombre impose de négocier les prix d'un contrat d'assurance traditionnel, soit il permet de se faire développer un produit dédié, unique pour une communauté précise (sportifs, diabétiques...).
En juillet prochain, l'assurance P2P, c'est-à-dire entre particuliers, sera disponible pour les consommateurs britanniques par l'intermédiaire de la start-up jFloat.com, pour ce qui est de l'assurance automobile.
Le principe est novateur car il cumule l'assurance collaborative à une couverture traditionnelle.
Pour être éligible à ce service, il faut tout d'abord constituer une communauté de 100 personnes, de préférence des proches, de la famille ou avec des intérêts communs.
Responsabiliser les assurés tout en les sécurisant
La communauté au complet versera une cotisation qui sera divisée en 2 parties, 80% de la somme servira à un fond de garantie commun (le float) pour régler les petits sinistres et les 20% restants seront utilisés pour souscrire une assurance classique pour les risques lourds uniquement.
Le concept est ainsi doublement intéressant pour les assurés:
Enfin, si le fond de garantie est épuisé, les membres auront le choix de cotiser de nouveau ou de le fermer.
L'assurance peer-to-peer apporte une grande transparence (on sait à quoi sert sa cotisation) et une dose de responsabilité pour éviter de piocher inutilement dans le fond de garantie tout en conservant une sécurité nécessaire pour faire face aux sinistres.
Le stade ultime de l'assurance collaborative est de supprimer les intermédiaires pour s'auto-assurer.
Le site américain peercover.com propose à ses membres d'être leur propre compagnie.
Chaque assuré verse une prime selon un algorithme calculé par le site internet, selon la valeur du bien à assurer et la couverture choisie.
La cotisation peut même être payée en bitcoins, monnaie elle même collaborative sans intermédiaire bancaire.
Ce système extrême ne couvre pour le moment que les petits risques et peine à trouver son rythme de croisière.
Si le phénomène existe bien, il est pour le moment tout à fait marginal et nul doute qu'il le restera comparé aux modes de commercialisation traditionnels que nous connaissons actuellement.
Il faut cependant saluer ces initiatives qui participent à un système vertueux mais qui ne peuvent pas toujours s'appliquer à tous les besoins d'assurances.
Reste qu'il est tout de même possible de maitriser ses dépenses d'assurance et notamment d'assurance santé moins chère en utilisant les comparateurs, véritables outils qui permettent de faire le tri parmi les nombreuses offres du marché et de mettre en avant les garanties les plus pertinentes du moment.
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