L’état de santé des européens n’est pas au beau fixe

Comme chaque année, l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) et la Commission européenne publient un panorama de la santé en Europe.

Selon cette étude, l’état de santé des européens n’est pas au beau fixe, contrairement à ce que l’on peut penser.

« Les statistiques de l’OCDE vont à l’encontre de cette image auto-flatteuse de l’Européen qui, par son éducation et la tradition familiale, a appris à vivre sainement pour être un mens sana in corpore sano », souligne Cristina Peicuti, enseignante en économie monétaire et financière à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

L’obésité, l’une des conséquences de la crise économique

L’obésité est présentée comme l’une des conséquences de la crise économique.

En effet, les recherches les plus récentes démontrent qu’il y a un lien de cause à effet entre la situation économique et l’obésité. Les personnes confrontées à des difficultés financières sont donc davantage exposées au risque d’obésité.

Selon les statistiques de l’OCDE, plus de la moitié des adultes (53 % des Européens) et un enfant sur cinq sont en surpoids ou obèses.

« En 2012, un Européen sur six était obèse, alors que dix ans auparavant un Européen sur huit l’était ».

La France dénombre désormais 14,5 % de personnes en surpoids parmi la population âgée de 15 ans et plus, contre 25 % en Allemagne, 22 % en Belgique. Cependant, « ce pourcentage était de 6,5 % de la population en France en 1991 », rappelle Thomas London, consultant chez McKinsey.

Selon le rapport de l’OCDE sur la santé, le pourcentage des fumeurs quotidiens en Europe a baissé entre 2002 et 2012. Le taux de fumeurs européens est variable d’un pays à l’autre. La moyenne est de 22,8 % parmi la population âgée de 15 ans et plus.

La baisse de la consommation du tabac en Europe s’explique par la hausse de la taxation, la baisse du pouvoir d’achat des Européens ainsi que les campagnes anti-tabac.

« À titre d’exemple, la baisse de la consommation enregistrée ces dix dernières années est de 39 % au Danemark, 35 % au Luxembourg, 33 % aux Pays-Bas, 27 % au Royaume-Uni, 10 % en Allemagne et 7 % en France », indique le document de l’OCDE.

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