Le marché du médicament est un marché comme les autres

Les consommateurs de médicaments doivent s’insérer, qu’ils le veuillent ou non, dans un schéma qui n’a parfois plus aucun rapport avec les questions de santé.

En effet, malgré ce que pourrait sembler vouloir dire la notion de « secret médical », il n’y a aucune raison valable pour que les consommateurs et leurs prescripteurs ne s’insèrent pas dans une comptabilité prospective.

Des études quantitatives performantes

L’industrie pharmaceutique bénéficie de nombreuses études quantitatives performantes.

Ces études peuvent déterminer avec précision la place d’un laboratoire, d’un produit, voire d’une forme galénique, aussi bien en nombre de boîtes vendues, en chiffre d’affaires, ou en parts de marché.

Il existe deux organismes susceptibles de rassembler les données nécessaires pour bâtir une campagne de promotion du médicament.

IMS Health est une entreprise multinationale qui produit des informations pour l’industrie pharmaceutique sur différents continents.

Cegedim est une entreprise française qui fournit des services pour la promotion en visite médicale, mais aussi des études utilisées par les forces de ventes et le marketing.

Mis au point par les laboratoires Servier, le Mediator est un médicament coupe-faim pour les diabétiques en surpoids qui est à l'origine d'au moins 500 à 2000 morts.

Alors que ses dangers était connus, ce médicament a été commercialisé pendant près de 33 ans (1976 à 2009).

Cette affaire a eu des conséquences pour les structures nationales chargées du contrôle du médicament.

Le Mediator, en plus d’être inefficace sur le taux de sucre dans le sang ou celui du cholestérol, présente des risques cardiovasculaires.

La pneumologue Irène Frachon a été la première à dénoncer ce médicament. Elle a sollicité à de nombreuses reprises l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) pour le faire interdire (dès 1997).