Les pharmacies en ligne ne séduisent pas les français

Depuis le 1er mars 2013, date à laquelle le Conseil d'Etat a autorisé les pharmacies à commercialiser en ligne environ 3500 médicaments non soumis à la prescription médicale, les français peuvent acheter leurs médicaments directement sur Internet.

Comment régissent les français fassent à ce nouveau mode d'achat ? Peuvent-ils réellement faire des économies en surfant pour se soigner ?

Les prix bas des médicaments en trompe l'oeil

Les tarifs des médicaments dans les pharmacies sont très disparates, les écarts de prix entre les officines sont fréquents.

Pas facile de visiter toutes les pharmacies pour acheter son médicament au meilleur prix.

Avec internet les français peuvent en un clic comparer les prix des médicaments qui sont vendus en ligne, pour plus de simplicité et de rapidité.

A première vue, l'économie faite en achetant ses médicaments par internet semble évidente.

Pour autant, les frais de livraison diminuent le gain fait sur le prix de la boite de médicament résume Thierry Damien, président de Familles rurales: « aujourd'hui, commander sur Internet n'est peut-être pas le meilleur choix ».

Un autre motif explique la réticence des français à faire confiance aux pharmacies en ligne, la peur de la contrefaçon.

Selon un sondage LH2 pour Métro, 81% des français se méfient des médicaments vendus sur Internet.

En effet, les français craignent d'acheter des médicaments contrefaits ou de moins bonne qualité.

Le manque de repère fiable sur ces sites internet n'aide pas à rassurer le consommateur.

Familles rurales réclame « un logo officiel européen » qui pourrait garantir aux consommateurs plus de fiabilité.

Sur ces sites il manque aussi le conseil du pharmacien, et normalement avant toute validation de commande l'acheteur devrait répondre à un questionnaire, mais d'après Famille rurales cette bonne pratique « n'est pas toujours respectée » par ces sites.

Pour se développer, ce nouveau mode d'achat de médicament doit avant tout rassurer les français, et surtout les personnes âgées.

87% des retraités n'envisagent pas du tout de se livrer à cette pratique selon une étude réalisée les 22 et 23 mars sur un échantillon de 968 personnes.

Il faudra apporter plus de garanties de qualité et de fiabilité pour développer l'achat de médicaments dans les e-pharmacies.