La lourde facture de la pollution de l’air

Le bilan sanitaire de la pollution de l’atmosphère est lourd.

Selon une récente étude réalisée par le Ministère de l’Écologie, la facture des maladies respiratoires provoquées par la pollution de l’air s’élève entre 0,9 et 1,8 milliard d’euros.

Pour déterminer ces sommes, l’étude s’est focalisée sur cinq pathologies : l’asthme, la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BCPO), la bronchite aiguë, la bronchite chronique, le cancer des voies respiratoires.

Maladies respiratoires dues à la pollution : une prise en charge qui coûte cher

Parmi les pathologies étudiées, c’est l’asthme qui provoque le plus de dégâts.

Chaque année, entre 400000 et 1,4 million de cas sont en effet causés par la pollution atmosphérique.

Les dépenses liées à cette pathologie, notamment pour le traitement de la maladie et le versement des prestations sociales au titre des arrêts de travail, sont donc les plus élevées : entre 314 millions et 1,2 milliard selon le Ministère de l’Écologie.

Les bronchites aiguës et chroniques, dues à la pollution d’air, constituent le deuxième type d’affection le plus fréquent : entre 120000 et 500000 cas recensés. Le coût de ces deux maladies s’élève à plus de 140 millions d’euros.

L’étude du Ministère de l’Écologie indique également les « coûts unitaires » par maladie.

Le montant des dépenses par personne est tributaire du niveau de sévérité de la maladie, indique l’étude.

Par exemple, pour les broncho-pneumopathies obstructives, le montant s’élève entre 600 à 7900 euros par an.

Le coût unitaire pour les asthmes est quant à lui plus resserré : entre 443 et 1536 euros.

Certaines dépenses, notamment celles liées à l’amélioration de la vie du patient hors hospitalisation, ne sont pas comptabilisées.

Déterminer le coût réel de la pollution d’air constitue donc un objectif très difficile à atteindre. Par exemple, le coût unitaire moyen annuel pour les cancers respiratoires imputables à la pollution d’air s’établit à 24000 euros. Ce chiffre est très approximatif puisqu’il ne prend en compte que les coûts curatifs.