Traitements mal suivis, le grand gâchis

Selon une étude récente menée par IMS Health France et le Cercle de réflexion de l'industrie pharmaceutique (Crip), 5 milliards d’euros par an pourraient être économisés par un meilleur respect du suivi des traitements par les patients, soit un quart des dépenses de médicaments.

Cette étude, la première du genre, affirme également que la non-observance génère des surcoûts de l’ordre de 9 milliards d’euros (médicaments, hospitalisations, visites médicales...) sur un montant total des dépenses de santé d’environ 170 milliards d’euros par an.

Sensibiliser les professionnels de santé et les patients

Réalisée sur un échantillon de 170 000 personnes ayant différentes pathologies, l’étude a montré que 60 % des personnes atteintes d’hyper-tension artérielle (HTA) ne suivent pas régulièrement leur traitement (notice de médicament).

« Cela est d’autant plus dommageable que l’HTA est la première cause d’accident vasculaire cérébral », souligne cette étude. Les patients doivent donc être sensibilisés à la gravité des complications auxquelles ils s’exposent (sécurité sanitaire).

Pour remédier à cette situation, les auteurs de cette étude suggèrent en premier lieu de sensibiliser les professionnels de santé à cette problématique et d’améliorer l’information des patients. « L’enjeu n’est pas seulement financier.

Avec une meilleure observance, l’efficacité des traitements est décuplée, ce qui va rejaillir de façon décisive sur toutes les étapes de la prise en charge des patients », indiquent les auteurs de l’étude. Ils soulignent par ailleurs l’intérêt des nouveaux outils technologiques pour améliorer l’observance thérapeutique des patients.

Plusieurs raisons expliquent la mauvaise observance des prescriptions.

Une autre étude, celle-ci réalisée par OpinionWay/Welcoop, a dressé les principales raisons de non-observance.

Pour 25 % des patients interrogés, l’oubli est la cause principale du non-respect des traitements.

24 % des affirment ne pas respecter les prescriptions par crainte des effets secondaires. Par ailleurs, 19 % des sondés invoquent la guérison totale comme cause d’arrêt du traitement suivi.

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