France : la question du coût des médicaments

Prix élevé des génériques, consommation élevée de médicaments, influence du lobby pharmaceutique…

Des associations s’unissent et lancent une Opération Mains propres sur la santé car ils jugent la politique française du médicament trop obscure.

Ils pointent aussi du doigt l’influence des laboratoires pharmaceutiques ainsi que les conflits d’intérêts des organismes officiels de la Santé.

L’emprise et le pouvoir de l’industrie pharmaceutique

Ce collectif de lanceurs d’alerte est mené par Michèle Rivasi, députée européenne et membre d'Europe Écologie Les Verts.

Dans ses déclarations, elle affirme ne pas être contre les laboratoires pharmaceutiques, « mais nous ne voulons pas qu'ils nous dictent leur politique » a-t-elle précisé lors d’une intervention tenue en parallèle de l’Université du médicament organisée par le Leem (Les entreprises du médicament) pendant l’été 2015 à Paris.

Sécurité sociale, Ministère des Affaires sociales et de la Santé, agences gouvernementales, politiques…

L’Opération Mains propres sur la santé révèle les conflits d’intérêts de ces entités avec les entreprises pharmaceutiques et soulève l’importance d’une politique sanitaire française véritablement indépendante.

Ce que le collectif Mains propres met en lumière, c’est que le taux de remboursement élevé de la Sécurité Sociale assure en quelque sorte les bénéfices des entreprises développant et commercialisant les traitements et dispositifs médicaux en France.

Autre problème dénoncé : les médicaments sont facturés plus chers en France que dans d’autres pays européens notamment. De plus, beaucoup de nouveaux produits ne sont pas utiles, comme l’avait déjà remarqué l’OMS dans un rapport de 2012.

D’après les lanceurs d’alerte, les acteurs de l’industrie pharmaceutique seraient coupables du déficit colossal de la Sécurité Sociale.

Le collectif Mains propres rappelle l’exemple similaire de l’Italie il y a 20 ans. Une telle opération avait abouti à situation plus saine du secteur de la santé.