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Tête plate des bébés : la HAS se saisit du sujet

Nouveau né qui dortLa HAS (Haute Autorité de la Santé) a annoncé avoir inscrit à son programme la rédaction de deux documents à des fins de prévention des risques de plagiocéphalie chez le nourrisson. L’un sera à destination des professionnels et l’autre du grand public.

Cette mesure a été prise suite à la demande l’association Le Lien.

La plagiocéphalie, ou syndrome de la tête plate, est en forte augmentation depuis quelques années.

Le lien entre les recommandations de coucher les nourrissons sur le dos semble avéré. Or ces dernières ont permis un net recul des cas de mort subite du nourrisson ou d’étouffement durant le sommeil.

Cette annonce de la HAS a donc ouvert de nombreux débats au sein du personnel médical et notamment des pédiatres. Les deux documents élaborés par la Haute Autorité de la Santé devraient être disponibles courant 2018. Cette décision est notamment motivée par l’absence de travaux français sur ce sujet ainsi que par les complications liées à certains cas de plagiocéphalie.

Qu’est-ce que la plagiocéphalie ?

La plagiocéphalie, ou syndrome de la tête plate, est une asymétrie crânienne : l’arrière du crâne du nourrisson est aplati. En effet, les os du crâne d’un nourrisson ne sont pas encore soudés entre eux et sont malléables. Ils peuvent donc se déformer.

Cette déformation n’est pas irréversible, surtout si elle est prise en charge avant l’âge de 6 mois.

Il convient de ne pas laisser le bébé sur le dos toute la journée, notamment dans un transat ou un cosy. Des séances chez un ostéopathe peuvent également être nécessaires. Elles ne sont pas remboursées par la sécurité sociale. Mais elles peuvent être prises en charge par les mutuelles proposant un forfait médecines douces.

Cependant, certains cas de plagiocéphalie peuvent avoir des répercussions plus graves sur le long terme comme une déformation de la mâchoire ou une scoliose.

Faut-il coucher son bébé sur le dos ou le côté ?

L’augmentation des cas de tête plate chez les nourrissons est en corrélation avec les recommandations de coucher les plus petits sur le dos. Les pédiatres craignent donc une remise en cause de cette pratique qui a permis de réduire le nombre de morts subites du nourrisson.

Une diminution importante des morts subites du nourrisson grâce au couchage sur le dos

Avant les recommandations préconisant le couchage sur le dos, de nombreux nourrissons étaient couchés sur le ventre, ce qui augmentait le risque d’étouffement durant le sommeil.

En faisant dormir les bébés sur le dos, on a fortement réduit le nombre de décès chez les enfants qui ne sont pas capables de se retourner.

Le couchage sur le côté, une alternative discutée

Les professionnels de la santé sont partagés sur le fait de laisser un nourrisson de moins de 6 mois dormir sur le côté.

Il existe un risque de basculement et d’étouffement dans une telle position.

D’autres spécialistes recommandent de respecter la physiologie naturelle de l’enfant et de lui permettre de dormir sur le dos en alternant les côtés pour éviter les déformations.

Quelques conseils pour réduire les risques de tête plate chez un enfant qui dort sur le dos

Il reste recommandé de coucher son bébé sur le dos pour réduire les risques de décès liés au syndrome de la mort subite du nourrisson ou à un étouffement. Par contre, certaines mesures permettent de limiter les déformations crâniennes :

  • Ne pas laisser son enfant toute la journée dans un transat ou en position couchée sur le dos ;
  • Installer un mobile au-dessus de son lit, ce qui forcera le bébé à bouger la tête ;
  • Mettre le bébé sur le ventre lorsqu’il est éveillé et qu’une personne le surveille (sur son tapis d’éveil par exemple) ;
  • Changer régulièrement le sens de couchage.

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